L’importance de la bêta-lecture

Ah, les bêtas-lecteurs… Ces êtres merveilleux et bienveillants qui paraissent parfois si inaccessibles lorsqu’on débute…

Si vous écrivez ou si vous avez déjà écrit un roman, vous connaissez cette sensation impalpable devant votre écran. Ce n’est pas tant « est-ce que mon livre va plaire ? », mais plutôt « est-ce que mon roman est bon ? ». Quand je dis bon, je veux dire : bien construit, cohérent et émouvant. Évidemment, tous les lecteurs ne vont pas être touchés de la même manière, mais c’est le principe de l’art : il est subjectif.

Alors, comment remarquer une maladresse dans la structure de l’intrigue quand elle est si limpide dans notre esprit ? Comment savoir quels sentiments nos personnages suscitent ? Comment savoir si les évènements surprennent/intriguent/enchantent/énervent lorsqu’on est la personne qui les a créés ?

C’est tout simplement impossible. L’écrivain n’a pas le recul nécessaire pour émettre des critiques constructives et pour remarquer les maladresses ou les incohérences de son roman.

C’est là que les bêtas-lecteurs interviennent. Le principe ? Envoyer son premier jet à des lecteurs engagés et consciencieux, qui vont pouvoir faire des remarques tout au long du récit. Le but n’est pas de désespérer l’auteur en le noyant sous les critiques, non.
Un vrai bêta-lecteur souligne autant le négatif (faute, incohérence, maladresse, manque d’information, trop d’informations…) que le positif (ressenti sur les personnages, surprise, hâte, belle phrase…).

Grâce à ces retours de lecture, l’écrivain peut retravailler les points faibles de son roman. Il sait aussi quels en sont les points forts, et connait le ressenti d’un ou plusieurs lecteurs, ce qui est aussi motivant qu’enrichissant.

Idée bonus : J’ai tendance à envoyer mes romans en plusieurs morceaux à mes bêta-lectrices. J’adore leur demander leurs hypothèses sur la fin de l’histoire. Cela me permet de savoir si je mène le lecteur où je veux (c’est-à-dire PAS DU TOUT vers la fin qui va se produire ;)) et si l’évolution psychologique de mes personnages est cohérente et prégnante.

Comment obtenir des bêtas-lecteurs ?

C’est la grande question lorsqu’on débute. Il n’y a pas vraiment de solution miracle : il faut chercher.

Vous pouvez bien sûr demander à vos proches de vous lire, mais cette bêta-lecture ne sera certainement pas très constructive. De plus, il est préférable de confier cette tâche à des personnes qui lisent beaucoup et sont accoutumées à ce type d’exercice.

Il existe plusieurs sites qui recensent des bêtas-lecteurs en quête d’auteur (et inversement). Une simple recherche internet vous mènera à eux. Certains bêtas-lecteurs demandent une rémunération pour leur service : tout dépend ce que vous êtes prêt à investir dans l’aventure. Il est possible d’avoir un bêta-lecteur non rémunéré, mais il sera certainement plus difficile à trouver.

Une autre option qui s’offre à vous est une plateforme d’écriture en ligne. J’ai commencé à publier mes romans sur Wattpad, gratuitement. Cela m’a permis de confronter mes écrits à des yeux nouveaux et bienveillants (bon ok pas toujours, mais majoritairement !). C’est ainsi que j’ai rencontré deux lectrices géniales et loufoques, qui sont devenues mes amies. À présent que je suis auto-éditée et que je ne mets plus mes livres à disposition sur Wattpad, elles continuent de me lire avant tout le monde et de m’offrir leurs retours éclairés.

Peu importe comment vous trouvez des bêtas-lecteurs et combien de temps cela vous prend, il faut bien vous entourer. Si l’expérience plait à la fois au bêta-lecteur et à l’auteur, elle pourra devenir pérenne sur le long terme. Donc soyez patient et persévérant, et cela finira par payer !

Être bêta-lecteur quand on est auteur ?

Une question qui divise parfois parmi les écrivains. Pour ma part, je suis convaincue que bêta-lire lorsqu’on est auteur ne peut que nous servir.

La bêta-lecture développe une manière de réfléchir (sur la syntaxe, la construction de l’intrigue, etc…) qui est très utile en tant qu’auteur. En remarquant les petites maladresses des autres, on est plus attentif aux siennes.

Bien sûr, la bêta-lecture demande un investissement de temps et d’énergie. Personnellement, je ne bêta-lis que des auteures de mon cercle privé, par manque de temps. Mais c’est une expérience que j’apprécie à sa juste valeur.

Pour conclure, prenez le temps de trouver un bêta-lecteur prêt à vous offrir un retour constructif. Soyez ouvert à ses remarques et échangez sur vos besoins/ressentis pour que l’expérience soit appréciée par les deux parties !

J’espère que cet article vous aura plu et/ou aidé. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, sur Instagram ou Facebook.

Laisser une commentaire